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 Le Grand Écart

 
 
 
  Comment réaliser le Grand Écart :

Par Hoang Nghi,
Champion du monde de Kung-fu,
Finaliste des jeux mondiaux de Taekwondo.

Article paru dans Karaté-bushido

Hoang Nghi a été formé au Kung-fu par son père, le maître Hoang Nam, qui fut le grand pionnier de cette discipline en France. A ce jour, Nghi est le français de plus titré d’Europe avec 12 titres de champion de France, 3 titres européen, vainqueur de la coupe du onde en 1985 et 1988, vainqueur de la Golden Cup de 1991 en Suisse, et champion du Monde en 1991. En Taekwondo, Nghi fut 3 fois champion de France, 3 fois vice champion de France, vainqueur des Internationaux de France 1992 et 1993, de l’Open de France 1991. Réputé pour ses démonstrations et sa pureté technique, Hoang Nghi nous dévoile ce mois-ci ses techniques favorites pour s’assouplir et effectuer le grand écart.

K-B : Hoang Nghi, est-il vraiment indispensable de faire le grand écart pour être un bon pratiquant d’arts martiaux ?
H.N. : Pas du tout, il existe de très bons pratiquants qui ne font pas le grand écart. Toutefois, le grand écart est un atout car il permet de mieux maîtriser les coups de pieds à tous les niveaux. En effet, selon le principe de "qui peut le plus peut le moins", si vous arrivez à faire le grand écart, vous gagnerez en facilité même pour vos coups de pieds aux niveaux bas ou moyen. De plus, n’oubliez pas qu’un coup de pied en hauteur est toujours moins puissant car l’engagement de la hanche est forcément moins puissant. Mais ce sont des coups très efficaces car ils peuvent toucher des zones très sensibles comme le cou ou la tempe.

K-B : Comment travaillent les hanches lorsque l’on donne un coup de pied ?
H.N. : La hanche intervient surtout dans l’exécution des coups de pieds circulaires. Il faut que la hanche soit musclée et capable de plusieurs mouvements. Mais, les coups de pieds, comme d’ailleurs le grand écart, font travailler un ensemble de muscles et d’articulations.

K-B : Peut-on préciser cette idée ?
H.N. : Le grand écart facial implique l’assouplissement des adducteurs (muscles de l’intérieur de la cuisse), et une grande ouverture du bassin. C’est aussi une affaire d’anatomie car il y a des personnes dont le bassin ne leur permettra jamais de faire le grand écart. Mais encore une fois qu’elles se rassurent : cela ne les empêchera pas de devenir des champions. Le grand écart latéral, quant à lui, est plus facilement accessible. Ce sont les ischios (muscles postérieurs de la cuisse) et les quadriceps (muscles antérieurs de la cuisse) qui sont sollicités.

K-B : Plus concrètement, que faut-il faire ?
H.N. : Il faut donc distinguer les étirements des muscles des jambes et le travail d’ouverture du bassin proprement dite. Un exercice simple est le suivant : posez votre talon sur un support fixe (table, barre, chaise) à hauteur du tronc. Le bassin et le pied d’appui doivent être de face, de manière à ne pas travailler l’ouverture de la hanche mais exclusivement les ischios et les fessiers. Dans cette position, avec le dos droit, essayez de toucher les orteils avec le front. Pour assouplir les quadriceps : dans la position assise, comme pour le salut (seiza en japonais), les talons de chaque côté des fesses, penchez-vous vers l’arrière, de façon à poser les coudes et, si possible, les épaules sur le sol. Pour l’ouverture du bassin : mettez-vous au sol dans la position dite de la "grenouille" (voir photo n°5), en appui sur les coudes, faites de petits mouvements de va-et-vient d’avant en arrière, en essayant de frôler le sol avec le ventre. Une variante consiste à faire les mêmes mouvements avec le buste redressé, en appui sur les mains. Voyons maintenant un exercice qui combine le travail d’assouplissement des muscles et d’ouverture du bassin. Mettez-vous en appui sur un angle de mur, le talon contre le mur, à hauteur maximale. La jambe d’appui est tendue et le pied d’appui peut être ouvert à 45°. Poussez progressivement le bassin vers l’avant , sans faire d’à-coups brusques. Cherchez le tibia avec votre front et allongez le dos.


 

  Conseil :

Pour acquérir une souplesse durable, un travail quotidien d’une demi-heure est nécessaire. Sur un cycle d’une semaine par exemple, il faut varier au maximum les exercices. Lors des étirements, il faut travailler lentement et éviter les à-coups, qui blessent les muscles et les tendons.
 

 
 
 
 
 



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